Hivernal espoir
Les étoiles vont être caressées par les cristaux de neige et de givre, j’attends cet instant près des astres, simplement pour savourer le spectacle…Peu de choses peuvent offrir pareille sensation, le manteau immaculé dépose une parure peu habituelle sur les éléments, les êtres, les choses. Subitement, nous les voyons différemment, pour certaines nous les voyons tout simplement. Ces choses ont toujours été au même endroit, sans que notre regard ne prenne vraiment le temps de les découvrir un jour.
Des choses, tant et tant à apprendre encore, sous la neige ou sous la pluie, dans le vent ou dans la chaleur étouffante d’un été qui s’annoncera inéluctablement. Moi, amoureuse de l’hiver, me réfugiant près de l’âtre et savourant un café, deux cafés, cinq cafés etc. Simplement, les contrastes, le chaud/le froid, la peur/ la sérénité, l’envie/ la paresse. Tout se combine si merveilleusement sous l’apparent contraste. Observer, puiser, enrichir ses sens autant que son esprit. J’ai tant à apprendre, à entendre, à voir…Tant à aimer, à partager, à sublimer.
Je suis prétentieuse, ambitieuse et terriblement passionnée. Je suis le flocon de neige qui immortalise pour un temps la préciosité de l’instant ou la rareté de l’évènement….l’évaporation naturelle sous les rayons du soleil… Je ne suis rien de tout cela, rien de si mystérieux, je ne suis rien… et étonnamment, ployant sous la futilité de mon enveloppe humaine, je me sens parfaitement bien parce qu’insignifiante aux yeux du spectacle de la Nature, le plus beau des décors, la plus belle des peintures vivantes.
Je suis rêveuse, enfantine et particulièrement imaginative. Ce soir, je ne serai pas le flocon, je ne serai pas le vent, je ne serai pas le givre…je serai ce que le Prophète as su glisser dans mes yeux encore aveuglés : l’espoir, l’espoir inondé par la féerie de ce qu’il aurait pu manquer, s’il n’avait su persévérer.
Merci…
Babiche