De la Dissociation...
Tu m’as appris beaucoup de choses…Je crois…
Du chant des oiseaux aux silences des cathédrales, tu as toujours été en avance sur moi. Te regardant, de loin, parfois de haut je défiais ta présence absente. Pourtant, l’aube chaque fois se lève encore et encore, donnant un parfum polymorphe à l’essence de vie dont tu ne nourris. Tu deviens belle, forte et arrogante…. Je te donne matière à ta propre élévation. Cette guerre a comme un parfum de folie, une suave senteur de déraison.
C’est étrange que je te parle…Tu as toujours raison : l’âme est toujours en avance sur le corps. Déjà, je te regarde t’envoler vers ta nouvelle destinée, à la fois brillante et étrangère à moi-même. Tu laisses derrière toi flotter une senteur épicée, un peu acide qui enveloppe mon squelette d’une parure encore inconnue.
Et voilà, je ne peux plus bouger, simplement te suivre où tu me mènes, te laisser encore et encore inscrire sur mon corps, en lettre d’or :
Des éclats de rire,
Des cicatrices iodées,
Des raisons d’espérer…
Babiche