TROIS
Déchéance de ma pauvre conscience, noyée sous les flots d'un martini rouge, pourpre à l'honneur ce jour. Il parait que le sang qui irrigue mon corps est aussi coloré de cellules vermillon. Que dire?
De la solitude? Oui...
De l'anxiété? Oui...
De la peur? Non, je ne crois pas.
Mon âme ne peut craindre le néant, et même, elle l'implore... Tout me revient trop vite, cette lucidité qui me défend le bien être de l'ivresse comme l'abandon de mon esprit. Comment se libérer, juste un soir, une nuit, comment "être" tout en étant si seule? Comment dompter en cette soirée d'été cette amie qui se glisse une nouvelle fois contre moi? LA SOLITUDE.
Rendez moi les clefs égarées sur mon chemin trop sinueux. S'il le faut, je vous donnerai en échange une autre clef: celle de du rêve, c'est la seule que je possède, mais ce soir, elle n'est pas suspendue à mon trousseau. Triste samedi. Triste soirée, et espoir qui me pousse à rédiger ces mots... ESPOIR...
Nous sommes encore trois ce soir: Solitude, Espoir et Babiche...Sitôt que je les nomme, je ne suis plus seule. Paradoxe. Nous y revoilà...
La Babiche
